Surfcasting Méditerranée

Lancer : la marge d’erreur du compteur

Cet article aborde la question de la marge d'erreur à laquelle s'attendre lorsque l'on estime sa distance de lancer au moyen d'un compteur métrique.

Bonjour à tous,

Voici un nouvel article dont l’idée m’est venue à la suite d’un entraînement au lancer qui a soulevé quelques questions quant à la manière d'estimer la distance de lancer lorsqu'on lance à l'eau.

Par l'expérimentation et par le calcul je vais vous démontrer dans cet article qu'il est possible d'estimer sa distance de lancer avec un niveau de précision tout à fait décent.

Introduction

Lors d'une séance d'entraînement au lancer organisée par mon club sur une plage, je me suis amusé à évaluer la distance de mes jets au moyen d’un compteur de ligne.

La présence de ce petit compteur métrique a déclenché un débat entre nous quant au degré de fiabilité de la mesure et à la pertinence de s'en servir pour évaluer une distance de lancer.

Mesurer le fil après avoir pris soin de le tendre n'est pas tout à fait équivalent à une mesure de distance sur un terrain. Nous le savons bien, mais nous n'avons pas véritablement d'autre solution à notre disposition pour estimer nos distances lorsque nous lançons dans l'eau. Car c'est bien de cela qu'il s'agit : une estimation avec une marge d'erreur suffisamment réduite pour que l'évaluation soit acceptable et surtout bien plus précise qu'un comptage des tours de manivelle (autre problème mathématique qui fera l'objet d'un prochain article).

Se pose alors le problème de calculer cette marge d’erreur pour savoir si nous parlons d'une fourchette tolérable de 3-4m ou bien de plusieurs dizaines de mètres comme le prétendent certains pêcheurs (une position avec laquelle je suis en total désaccord).

Il n’en fallait pas moins pour éveiller mon esprit scientifique et mon envie de tordre le cou aux idées reçues : à l'aide de quelques expériences, d’hypothèses et de calculs, j'ai pu évaluer la marge d'erreur en question et démontrer qu'elle est globalement négligeable dans une grande majorité de cas.

Lancer : la marge d’erreur du compteurLancer : la marge d’erreur du compteurLancer : la marge d’erreur du compteur

Distance, de quoi parle-t-on ?

Avant de jouer avec les calculs il me semble important de remettre un peu les notions de "distances" dans leurs contextes respectifs.

Distance de lancer

La distance de lancer désigne la distance qui sépare le pêcheur du point d’impact du plomb, ce quel que soit l’orientation du jet. Il est question d'évaluer l'aptitude du lanceur à propulser le plomb le plus loin possible mais pas forcément en face de lui.

La distance de lancer est mesurable avec précision sur un terrain, raison pour laquelle les épreuves sportives de lancer se déroulent sur la terre. Le procédé de mesure est alors comparable à celui des épreuves d’athlétisme comme le lancer du javelot.

Distance de pêche

La distance de pêche désigne la plus courte distance qui sépare la ligne du rivage lorsque celle-ci est en action de pêche.

Si le pêcheur à jeté sa ligne en biais ou qu'il a tracté son plomb sur quelques mètres pour bien tendre son fil alors la distance de pêche est forcément inférieure à la distance de lancer.

Lancer : la marge d’erreur du compteur

Lancer d'entraînement et action de pêche

Avant de clore ce chapitre de rappel, il convient de souligner que la distance atteinte lors d'un entraînement de lancer (sans montage de pêche) n'est pas représentative de la distance que vous atteindrez en condition de pêche. Elle en est même très éloignée.

Une ligne de pêche avec ses accessoires, ses empiles (bas de ligne) et ses appâts oppose une résistance à l'air beaucoup plus importante lors du vol qu'un plomb seul lancé à l’entraînement. Le jet perd inévitablement de sa longueur lorsqu'on propulse une ligne de pêche.

Bannière et distance : énoncé du problème

Comme évoqué un peu plus haut, mesurer la longueur de fil récupérée après le lancer (la bannière) n’est pas une méthode jugée fiable pour connaître la distance de lancer car plusieurs facteurs viennent introduire des marges d'erreurs :

  • La longueur de la canne : engendre un petit surplus de bannière.
  • La profondeur de l’eau : augmente la longueur de fil sortie du moulinet après l’impact du plomb avec la surface.
  • La courbure de la bannière : causée par la pression qu'exercent le vent et le courant sur le fil.
  • L’étirement du fil : bien que minime, il peut aussi jouer sur la qualité de la mesure avec de gros plombs et des nylons très fins. On peut considérer que l'étirement est nul sur les tresses.

A ce stade de l'article nous ne savons pas encore dire à quel point ces différents facteurs crée un écart entre la distance de lancer et la longueur mesurable de bannière. Impliquent-ils un surplus de l'ordre de la dizaine de centimètres, du mètre ou de la dizaine de mètres ? Place maintenant aux calculs pour le déterminer.

Lancer : la marge d’erreur du compteur

Impact de la profondeur de l'eau (+ longueur de canne)

La profondeur de l'eau est assimilable à une notion de hauteur au même titre que la longueur de la canne (tenue à la verticale). Nous pouvons donc les combiner dans les calculs.

En effet, on peut mathématiquement considérer la profondeur de l'eau comme de la longueur supplémentaire ajoutée à la canne. Le schéma ci-dessous permet d'éclaircir cette notion.

Lancer : la marge d’erreur du compteur

Hypothèse et procédure

J'ai considéré que la pointe de la canne culminait à 5m lorsqu'elle est prise en main par le pêcheur et j'ai ajouté la profondeur de l'eau. A 0m de profondeur, nous avons donc 5m de hauteur de canne dans les calculs, puis la hauteur augmente avec l'ajout de profondeur. La distance de lancer considérée dans les calculs varie de 80m à 200m.

Pour déterminer la longueur de fil correspondant à la distance de lancer et à la profondeur, j'ai simplement fait appel au théorème de Pythagore : la bannière représente l'hypoténuse d'un triangle rectangle dont on connaît la longueur (distance de lancer) et la hauteur (canne + profondeur).

Il ne reste plus qu'à comparer la longueur du fil à la distance de lancer pour connaître l'ampleur de la marge d'erreur que représente la mesure de la distance de lancer au moyen de la bannière. Les résultats des calculs sont reportés dans la table ci-dessous.

Lancer : la marge d’erreur du compteur

Interprétation des résultats

Les résultats révèlent que l'écart de longueur théorique entre la longueur de bannière et la distance de lancer est très faible. La moyenne des calculs nous donnent une valeur de 68cm d'excédent pour des distances de lancer de 80m à 200m et pour des profondeurs variant de 0 à 15m.

Les plages du Languedoc que je fréquente sont généralement peu profondes et varient entre 2m et 4m de fond. Si je restreint la plage de valeurs aux profondeurs des plages du Languedoc alors la différence de mesure entre la distance de lancer et la bannière n'est plus que de 25cm en moyenne (soit 0.18%).

Conclusion : Longueur de la canne et profondeur de l'eau ont une influence négligeable en surfcasting sur la mesure de la distance de lancer au moyen de la longueur de la bannière.

Impact de la courbure de la bannière

Assimilable à un arc de cercle lorsqu'elle est gonflée par le vent et le courant, la bannière présente une forme courbe que l'on appelle parfois le "ventre".

La bannière courbe est plus longue que la distance rectiligne qui sépare votre canne de votre plomb. Plus longue certes... mais de combien ?

Hypothèse et procédure

Déterminer l'écart entre la longueur de la bannière et la distance de lancer est possible avec un peu de trigonométrie. Il suffit pour cela travailler avec les propriétés d'un arc de cercle.

Nous avons besoin pour cela de définir une distance théorique de lancer (de 80m à 200m) et une longueur de déviation de la bannière par rapport à la perpendiculaire à la plage (de 1m à 15m).

Les valeurs de déviation les plus faibles sont plausibles, mais les plus élevées sont absurdes car énormément exagérées. Jamais une bannière tendue ne pourra dévier de 5m et plus.

Lancer : la marge d’erreur du compteur

Interprétations des résultats

Cette fois encore, les résultats obtenus tendent à montrer que la longueur de bannière présente un écart modéré avec la distance réelle de lancer. Il faut atteindre une déviation latérale de 7m pour que l'écart moyen de longueur atteigne 1m.

Je ne sais pas si vous vous rendez compte mais 7m de déviation est tout simplement énorme ! Par temps calme et vent modéré, votre bannière ne déviera pas de la droite canne-plomb de plus de 1 ou 2m. Dans ces conditions, l'écart moyen n'excède pas 10cm soit 0.06%.

Conclusion : La déviation de la bannière ne fausse la mesure de la distance que de quelques centimètres.

Impact de l'étirement du fil

J'ai déjà évoqué dans un article précédent que les nylons présentent une capacité d'étirement de 15 à 30% avant de se rompre. Je dois tout de même compléter cette affirmation en précisant que la plupart des nylons modernes ne dépassent pas 20% d'étirement.

Nous nous doutons bien que ramener un plomb seul ne provoque pas un étirement significatif du fil (sinon nous ne serions pas prêt de sortir un poisson de l'eau).

Intégrer un paramètre d'étirement dans les calculs est assimilable à une démarche de réflexion par l'absurde qui vise à rendre l'étude complète en tout point. Ainsi, en réalisant des calculs avec des hypothèses exagérément pénalisantes dont les résultats sont quasiment insignifiants, je mets en évidence le ridicule écart de mesure auquel s'attendre en conditions réelles.

Hypothèse et procédure

Pour les calculs d'étirement, j'ai fixé l'allongement du fil à un maximum de 20%. J'ai ensuite considéré que seul le poids du plomb et son frottement sur le fond peuvent occasionner un étirement du fil. J'exclue volontairement la présence d'obstacle pouvant accrocher le plomb lors de la récupération, faute de quoi le facteur d'étirement devient impossible à calculer.

Dans ces conditions, plus le poids du plombs est élevé et plus celui-ci provoquera l'étirement du fil lors de la récupération de la ligne. Réciproquement, plus la résistance du fil est importante et moins celui-ci sera sujet à étirement pour un poids de plomb donné. J'émets donc l'hypothèse que l'étirement maximum de 20% est atteint à la limite de rupture du fil qui correspond à sa résistance en kg. Par exemple, un fil de 3kg de résistance s'étire de 20% s'il tracte un plomb de 3kg.

L'étirement du fil lors de la récupération du plomb est ensuite calculé de manière proportionnelle à sa résistance, sur la base des poids de plombs couramment utilisés en surfcasting (100g, 125g et 150g).

Exemple : Si un fil de 3kg de résistance s'étire de 20% avec un poids de 3kg, alors un plomb de 150g qui représente 1/20ème de 3kg étire 20 fois moins le même fil. Le coefficient d'étirement est donc de 1/20 de 20% = 1%.

Lancer : la marge d’erreur du compteur

Interprétation des résultats

Les calculs nous donnent une moyenne de 0.47% d'allongement pour des plombs compris en 100g et 150g et des lignes dont la résistance réelle est comprise en 2.5kg et 10kg.

Dans la réalité, nous pouvons nous attendre à ce que l'étirement du fil soit encore plus faible au point de passer pour insignifiant.

Conclusion : L’étirement du fil est négligeable et n'engendre pas d'erreur de mesure significative.

Les trois contraintes cumulées

Individuellement, les trois contraintes évaluées plus haut ont un impact négligeable sur l'écart de mesure entre la longueur de la bannière et la distance réelle de lancer.

Dans la grande majorité des cas, l'écart entre la mesure et la réalité ne devrait pas dépasser 2% d’excédent, mais pour le confirmer j'ai réalisé deux dernières séries de calculs en cumulant tous les paramètres en même temps.

Hypothèse et procédure

La première série de calculs vise à refléter les conditions réunies lors de mes entraînements et notamment celles de la vidéo au bas de l'article :

  • Plomb de 125g
  • Fil d'une résistance de 6.70kg, révisée à 5kg dans le calcul
  • Plage de sable avec un fond propre de 2 à 4m
  • Absence de vent et courant. Courbure de bannière exagérée à 2m dans le calcul

La seconde série est une exagération dans laquelle j'ai divisé la résistance du fil par 2 pour accroître son étirement et augmenté la courbure de la bannière en multipliant par 3 la déviation. Ces conditions improbables ne servent qu'à observer les conséquences sur les calculs.

Lancer : la marge d’erreur du compteur
Lancer : la marge d’erreur du compteur

Interprétation des résultats

D'après les calculs, la mesure réalisée avec le compteur de ligne lors de mes entraînements est valable à 1m près.

La marge d'erreur calculée sur la base de contraintes exagérées reste également faible avec moins de 3m de différence moyenne entre la mesure de la bannière et la distance réelle de lancer.

Les calculs confirment parfaitement que mesurer la bannière est une manière tout à fait acceptable d'évaluer la distance d'un lancer, avec une marge d'erreur quasiment négligeable.

Conclusion

J'ai toujours défendu l'idée que l'écart entre la distance de lancer et la longueur du fil était suffisamment faible pour que l'on puisse les considérer sensiblement équivalentes. Cela me semble d'autant plus logique quand on pense à la lisibilité des touches. En effet, si vous aviez 10m de fil à la dérive alors vous ne seriez pas près de voir les touches et pourtant vous avez dû remarquer que l'on parvient à détecter les touches de petits poissons.

Je dois tout de même reconnaître être agréablement surpris de trouver des écarts aussi faibles entre la mesure et la réalité. Je m'attendais à constater une marge d'erreur comprise entre 2m et 4m or les calculs mettent en évidence différence est bien plus mince lors de mes entraînements

Je ne peux pas affirmer que mes hypothèses soient sans faille, de ce fait je laisse à chacun le soin de se faire sa propre opinion au sujet de mon approche mathématique de la question. Si vous avez trouvé une erreur importante dans mon analyse ou mes calculs alors n'hésitez pas à me laisser un commentaire.

Pour terminer je tenais à rappeler qu'en dehors des compétitions officielles, presque personne n'est équipé pour mesurer précisément la distance d'un lancer sur terrain. Pour ce faire, vous devez disposer d'un télémètre laser et non d'un GPS.

La mesure du terrain au moyen d'un GPS est très aléatoire d'un modèle à un autre. Les produits destinés aux courses d'orientation peuvent offrir une précision à 2 ou 3m mais la plupart des modèles grand public ne sont fiables qu'à 5m ou 10m près (cas de la majorité des smartphones).

En considérant que votre GPS peut commettre une erreur de 5m sur l'emplacement exact du point de départ et de celui d'arrivée, votre mesure au GPS est potentiellement fausse de 10m. Donc finalement, vous entraîner en lançant à l'eau avec un compteur de ligne est certainement la méthode la plus fiable qui soit à votre portée.

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A
OK , merci Jérémie; <br /> je suis allé faire un tour sur leur site pour la lampe frontale que tu utilises ; ce qui me retient pour le moment c'est qu'ils ne donnent pas la possibilité de payer par Paypal ; je me suis fait pirater mon N° de carte de crédit deux fois déjà , j'hesite donc ....
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J
André, envoie-moi un mail via le formulaire de contact du blog.<br /> Je te donnerai les liens où trouver le compteur. Il est toujours en vente, j’en ai commandé un second.
J
Je n'ai jamais eu aucun problème sur AliExpress mais je peux comprendre ta crainte.<br /> Certains vendeurs acceptent PayPal moyennant un petit surcoût. Regarde chez d'autres vendeurs si tu n'as pas la possibilité de payer par PayPal.
A
Bonjour Jérémie,<br /> juste une petite question si tu le veux bien : où t' ais tu procuré ce compteur
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J
Je l'ai acheté sur AliExpress pour environ 6€. La livraison est longue mais le prix est imbattable.
J
Hello, tres interessant comme article.<br /> J'ai le meme compteur, et lors de mon premier entrainement plomb pose, je flirt avec les 140 m, et je te dis pas comme j'etais fier... mais 170 m wahooou !! Le reve....<br /> Aurais tu des conseils pour progresser ? Le plomb pose simple ( pas le sud af ) permet il des distances aussi lontaine ?<br /> En tout cas, chapeau, j'ai vu la video de votre entrainement sur fb, c'etait super, ca me donne envie de m'inscrire dans votre club, malheureusement, c'est un peu loin....
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A
Bonjour Jérémie, <br /> j'ai passé une bonne partie de la soirée à chercher sur AliExpress (déroulé 57 pages ...) sans trouver le compteur mais peut etre qu'ils ne le vendent plus - dommage -
J
140m c'est déjà très bien ! C'est quasiment la moyenne de mes lancers en plomb posé droit et en brighton cast.<br /> <br /> Si tu es déjà à 140m avec un fil d'environ 20/100 alors tu peux arriver à 170m en plomb posé avec un fil très fin.<br /> J'ai fait 168m en plomb posé le même jour avec du 14/100.<br /> <br /> Avec un nylon plus gros, le sud-africain sera le seul moyen de gagner en distance et il faudra vraiment maîtriser le geste.<br /> Ce que la vidéo ne montre pas c'est que je suis encore très irrégulier. La petite vidéo n'est qu'un extrait d'une plus longue de 26min où je réalise d'autres lancers avec des résultats bien moins brillants (152, 137, 143). La fatigue et le manque de maîtrise de la technique y sont pour beaucoup.
J
merci pour cet article jeremie tres sympa, qui m a fait reviser les maths car les déviations me semblaient petites par rapport au ressenti pratique, la seule remarque que je peux faire, ce que pour le calcul de la banniere, l hypothèse est que tu as la "flèche max", à mi-longueur scion / plomb, ce qui doit etre souvent le cas, mais en cas de courant je pense que nous n avons plus un arc de cercle, mais une courbe dont le rayon de courbe est beaucoup plus grand sous l eau, que dans l air, mais cela fausse un peu les calculs, mais de toutes façons c est de l ordre que peut etre 1 ou deux metres maxi
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J
Dans un sens, il suffit de prendre une flèche de valeur supérieure pour compenser, ce qui ne change pas beaucoup la longueur réelle de la bannière.
J
Exact Jérôme. J’y ai pensé mais les calculs deviennent plus compliqués à suivre
H
bonjour jérémie<br /> encore un super article mais il manque cependant une info essentiel c'est le conseil de guillaume ....lol<br /> Hervé
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J
Être régulier est difficile, c'est certain. Seul l'habitude permet d'y arriver.<br /> Cela me rappelle mes premières tentatives en lancer pendulaire l'année dernière : je n'arrivais jamais à reproduire le geste après l'avoir réussi une fois.<br /> Je suis toujours très loin de la perfection mais à force d’entraînement j'arrive maintenant à lancer et je peux me concentrer sur l'amélioration du geste (et notamment le coucher horizontal de la canne qui me pose problème).<br /> <br /> Pour le doigt je vais te donner une astuce qui a marché pour moi et qui a fonctionné aussi avec d'autres amis.<br /> Plutôt que d'essayer de trouver le bon moment pour lâcher ton doigt, essaye plutôt de corriger la longueur de ta bannière.<br /> <br /> Ton doigt a une tendance naturelle à lâcher prise lorsqu'il est soumis à une certaine pression de la ligne. Cette tendance naturelle est relativement régulière si tu n'essayes pas de la contraindre et on peut l'exploiter plutôt telle quelle que de tenter de la modifier.<br /> - Si tu lâches ton doigt trop tôt, ton lancer va monter en cloche au détriment de sa progression horizontale. Tu corrigeras le problème en raccourcissant la bannière pour mieux sentir ton plomb au lancer ou en utilisant un plomb plus petit si ton problème vient de la résistance à la pression.<br /> - Si tu lâches ton doigt trop tard, ton lancer est tendu et manque d'amplitude (le plomb part droit et ne prend pas de hauteur). Tu corriges le problème en rallongeant la bannière. Ainsi le plomb aura un peu plus de retard sur ta canne et sa trajectoire basculera moins vite sous la barre des 45°. Ton plomb va monter un peu plus sans que tu n'aies à changer ton doigt.<br /> <br /> Regarde l'article ici : http://www.surfcasting-mediterranee.com/articles/conseils-longue-distance.html#lancer
H
bonsoir<br /> merci pour la précision j'avais trouve en relisant ton article,c'est vrai qu'en m’entraînant a lancer j'avais remarqué ce petit détail par moi même le plus important est la fin du geste mais pas facile d’être régulier et de lancer droit ... difficile de lâcher le fil tjs au bon moment ...
J
Le conseil en question consiste à ne pas se précipiter pendant la rotation et accélérer le geste uniquement dans la phase finale du lancer.<br /> Il faut procéder doucement, soigner le geste plutôt que d'essayer d'y mettre de la force car en tentant de mettre de la force tout de suite on ne parvient pas à maîtriser la puissance du lancer et on lance en travers.<br /> <br /> A la fin de la rotation on se trouve dans la position du plomb posé avec une canne légèrement pré-chargée.<br /> C'est à ce moment que l'on doit accélérer.<br /> <br /> En procédant ainsi on parvient à lancer droit et à gagner quelques mètres au lancer mais en toute franchise, j'en suis à mes premiers lancers réussis en sud-africain et je sais que je ne suis pas encore capable de les reproduire à chaque tentative. Il me faut encore de entraînement pour être plus régulier.
J
Exact Hervé. J’ai en fait ajouté deux lignes à l’article sur les techniques de lancer pour refléter ce que j’ai appris.